Saint Benoît-Joseph Labre

Postérité du saint dans la basilique – Architecture

On peut également sentir sa présence à travers l’architecture même de l’édifice qui porte son nom. En effet, l’extérieur reflète la sobriété, rendue presque extrême par l’absence de clocher qui dévoile la nudité de la façade et ne laisse en rien entrevoir la majesté et la richesse décorative de l’intérieur, à l’image du saint dont l’apparente pauvreté de l’habit cachait la richesse du cœur. Louis Veuillot dit d’ailleurs à son sujet en réponse à ceux qui tentèrent de faire obstacle à sa canonisation que la « vermine du corps » s’oppose à la « corruption de l’esprit »*. Les jansénistes soutinrent également ce projet ; les reliures du même nom et la basilique semblent à l’image du saint, bien qu’il ne fit pas partie de ce mouvement politico-religieux (malgré les soupçons qui pesèrent sur lui). La décoration intérieure, loin des réalisations fantasques que l’on peut souvent trouver dans les édifices contemporains à la basilique, n’en est pas moins riche car elle est présente mais pas « tape-à-l’oeil » : la blancheur de la pierre et les ouvertures baignent de lumière la nef et ses chapiteaux finement sculptés.

* Yves Marie Hilaire, Benoît Labre, errance et sainteté. Histoire d’un culte, 1783-1983, Éditions du Cerf, 1984, p. 72

 

Camille Esteves, Présidente et médiatrice culturelle de l’association BM-PL.


 

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