Notre association a le devoir de se faire l’écho de « dramaticules » relevés dans la presse ces derniers temps ; « Libération » et « Télérama » ont lancé un appel à sauver une bibliothèque de quartier dédiée spécialement à l’enfance :
« Véritable institution pour la littérature jeunesse, la Petite Bibliothèque Ronde, située cité de la Plaine, 14 rue Champagne, à Clamart, assure depuis plus de 50 ans des missions très reconnues de diffusion du livre et de la lecture, aussi bien au niveau local que national. Depuis le 20 octobre 2016, l’équipe de la bibliothèque vit sous la menace d’une expulsion imminente. M. Berger, Maire de Clamart et Président du Territoire Vallée Sud Grand Paris, a affirmé par voie de presse sa volonté de saisir la justice pour déloger l’association de son bâtiment originel. Plus que jamais nous devons renouveler notre soutien à l’équipe fantastique qui, contre vents et marée, malgré des palissades anti-intrusion et une communication tapageuse financées par le Territoire Vallée Sud Grand Paris, continue d’accueillir les enfants du quartier de La Plaine. Car oui, il faut le dire et le redire, la Petite Bibliothèque Ronde reste OUVERTE et continue de proposer, comme elle l’a toujours fait depuis 51 ans, un ensemble d’activités pour tous les âges de l’enfance. »
Voir le site de la petite bibliothèque ronde.
Même son de cloche à Cahors où la « Bibliothèque Populaire », crée en 1888 et qui était hébergée gracieusement dans les locaux du Musée Henri-Martin, n’a désormais plus de raison de vivre au XXIème siècle, aspirée par le manque de crédits publics et jugée obsolète à l’ère du numérique et de la politique de développement des médiathèques. Nous vous donnons le résumé de l’affaire lu dans « Medialot ».
« Cahors : Une page se tourne avec la fermeture de la Bibliothèque Populaire
Jeudi 11 août, des touristes et quelques Cadurciens font le tour des rayonnages, à la recherche d’un ou de livres coups de cœur, dans une bibliothèque pas comme les autres… « La Bibliothèque Populaire a ouvert en 1888. Le but était de mettre des livres à disposition du plus grand nombre. Etant donné que le musée a besoin des locaux, nous devons fermer. Les ouvrages les plus récents ont été offerts au club des aînés pour que nos lecteurs fidèles continuent de trouver des livres. Et le reste, on le vend à petit prix pour éviter que cela parte au pilon. Il y a des personnes qui trouvent des raretés, des livres qui ne sont plus édités » explique Madeleine Anizon, responsable de la Bibliothèque Populaire, 792, rue Emile Zola (dans une aile du musée Henri Martin). »
Aujourd’hui le bénévolat n’est plus suffisant pour entretenir la défense du livre au sein des villes et, même quand l’opinion populaire vient au secours d’une juste cause, elle ne trouve plus l’écho suffisant !
Jean-Denis Touzot